Le CDI en ligne

... à découvrir au CDI jusqu'au 17 janvier 2017

Par JANE CAYREL, publié le jeudi 19 janvier 2017 09:40 - Mis à jour le jeudi 19 janvier 2017 16:31

* une lithographie de Michel Haas (Les habitants - 1996)
Michel Haas est né à Paris en 1934. Ce qui n'explique rien du tout. Si l'on ajoute qu'il a passé une dizaine d'années en Italie à se nourrir des fresques de Fra Angelico ou Masaccio, de Piero della Francesca ou Giotto, on comprend mieux pourquoi il aime les figures qui semblent surgir des murs. Ce qui ne nous avance guère. Lorsqu'on aura dit que sa peinture ressemble à de la sculpture en papier froissé, on se sera rapproché, tout en brouillant les pistes. Du papier à la place de la toile, du fusain et des pastels à la place de l'huile et Haas obtient une figure cendrée faite d'ombre, toute cabossée, loin de ce qu'on appelle communément une peinture. Reprenons : Michel Haas peint sur du papier, qu’il pose par terre. Il le creuse, le griffe, l’écorche, le malaxe et l’agresse. Le papier se transforme, devient âpre, parfois rugueux, il se minéralise littéralement. Cette matière picturale est inlassablement travaillée pour arriver à une création singulière, entre empreinte et apparition, où naissent de multiples figures griffées sur le papier, comme autant de silhouettes anonymes calcinées, à la fois familières et déjà lointaines. (source : connaissancedesarts.com)



* une sérigraphie de Jean Noël Laszlo et Jacques Villeglé (Remis à neuf - 2006)
Comme suite à son projet “Mise en quarantaine” réalisé en 1997, l’artiste Jean-Noël Laszlo propose, dix ans après, la réalisation d’une œuvre à plusieurs mains s’intitulant : “Remis à neuf”. Dans ces deux œuvres, on retrouve les thèmes chers à l'artiste : ancrage de la production plastique à un territoire, usage ludique du langage envisagé comme un matériau plastique, goût de l’inventaire et du comptage, mise en scène du signe, de la lettre et de l’écriture. Si la première œuvre lui avait été inspirée par son passage à la quarantaine, concrétisée sur une année (52 semaines) grâce à la complicité de 52 de ses correspondants de Mail Art, cette nouvelle création se matérialise sous la forme d’une édition de neuf sérigraphies créées avec le concours de neuf artistes contemporains parmi lesquels Jacques Villeglé, Jean-Paul Albinet, Arthur Aeschbacher, Jochen Gerz, etc.
« Mon prénom se compose des voyelles a, e et o.

Avec le a, je commence à parler ; comme je suis issu d’une culture qui a comme référent l’alphabet romain, avec a commence le verbe. Mais a c’est aussi l’expression de mon moi : a = art et a = amour.
Mon a à moi n’est pas noir; il serait plutôt rouge incendie ! Mon a est bruyant, envahissant, expansionniste …
Le e est plus discret et plus cérébral; il est l’absent de Perec , le blanc de Rimbaud; mon e est muet.
Mon o quant à lui ne l’est pas; il est jovial, obèse et rond, heureux de vivre. Il est creux, profond; il est bouche, il est sexe; barré, il devient solitaire ou circonférence, accolé et double il devient infini. » (source : laszlo.fr)



* une lithographie de Frédérique Loutz (Sans titre - 2012)
De la peinture de l'artiste Frédérique Loutz sortent des histoires à tiroirs : à la fois noires et humoristiques, mythologiques et érotiques. En 2006, elle est pensionnaire de la Villa Médicis. Alors qu'elle avait toujours privilégié les aquarelles en couleurs, elle choisit, une fois arrivée à Rome, de déplacer son travail vers le noir et blanc, d'étudier l'ombre et la lumière, d'où l'apparition de l'encre de chine et d'un aspect sculptural dans son travail. Les oeuvres sont à la fois denses et pleines de légèreté, du fait de la dextérité de l'artiste à manier la pointe sèche. Le trait est parfois rehaussé et adouci par des couleurs d'aquarelles et des traits de crayons de couleurs.
Cet univers de contes pour adultes pas vraiment sages gagne en épaisseur avec la publication en 2011 du livre objet « Anders » : un coffret de 10 mini albums de dessins, conçus en une seule feuille de papier, illustrés de lithographies avec des rehauts manuels de l'artiste qui détournent les contes de l’écrivain danois Hans Christian Andersen. Mais le titre Anders évoque également l’ambiguïté : en allemand, anders signifie ‘autre’, ‘autrement dit’, ‘quelque part ailleurs ou quelqu’un d’autre’. (source : michaelwoolworth.com)

Catégories
  • Art contemporain