Le CDI en ligne

... à découvrir au CDI jusqu'au 17 mars 2015

Par JANE CAYREL, publié le mercredi 11 mars 2015 16:28 - Mis à jour le mercredi 11 mars 2015 16:28

* une gravure de Martin Bissière (Le jardin de Klingsor - 2002)
Martin Bissière est né à Paris en 1962. Il grandit dans une famille d’artistes qui comptent dans l’art du XX° siècle ; son père n’est autre que Louttre B. - lui-même fils de Roger Bissière. Pourtant Martin Bissière ira son chemin, suivant une voie qui lui est propre. Après une période figurative, influencée par des peintres comme Markus Lüpertz ou Georg Baselitz, il s'inspire de l'expressionnisme abstrait et notamment des travaux de De Kooning pour repenser la relation qu'entretient l'abstraction avec le thème de la violence.
Fortement marqué par le concept de violence mimétique forgé par l’anthropologue René Girard (qui n’a cessé de traquer les failles propres à l’humanisme occidental, d’y guetter les traces précaires d’une autre rationalité, susceptibles de penser la destinée humaine), les images abstraites sont pour lui une alternative à la violence. Insistant sur la nécessité du geste et de l’accident, son travail est essentiellement lié à l’énergie, c’est-à-dire à la transcription de sentiments visuels, ici et maintenant, avec une violence indifférente. L’artiste renouvelle ainsi le rituel de la modernité pour en extraire l’essentiel. (source : mchampetier.com)



* une sérigraphie de Frédéric Dumond (Désirs d'écrits - 2007)
Écrivain, vidéaste et plasticien, Frédéric Dumond questionne les conditions d’existence du sens dans des œuvres aux contours multiformes - installations, vidéos, pièces sonores, performances. Des premières années où il s'attachait à extraire le potentiel littéraire du réel (contrats d’assurance, télévision, radio…) aux objets les plus récents tels le projet Glossolalie, une vaste entreprise d'apprentissage des langues minoritaires ou en voie d'extinction, chacune de ses pièces explore la langue comme une expérience singulière de l'autre et du monde.
Dans cette série de « poèmes » (pas tous masqués), l'enjeu est pour lui de « retrouver quelque chose des espaces d’expression politique, intégrer la notion d'omission ou d’erreur dans l’accrochage/affichage. Le texte, souvent tronqué, censuré, désaxé, travaille le principe du slogan en vrillant un peu la logique et les effets d’entraînement de ce type de langage ».
(source : fredericdumond.free.fr)


* une sérigraphie de Jean Noël Laszlo et Jacques Villeglé (Remis à neuf - 2006)
Comme suite à son projet “Mise en quarantaine” réalisé en 1997, l’artiste Jean-Noël Laszlo propose, dix ans après, la réalisation d’une œuvre à plusieurs mains s’intitulant : “Remis à neuf”. Dans ces deux œuvres, on retrouve les thèmes chers à l'artiste : ancrage de la production plastique à un territoire, usage ludique du langage envisagé comme un matériau plastique, goût de l’inventaire et du comptage, mise en scène du signe, de la lettre et de l’écriture. Si la première œuvre lui avait été inspirée par son passage à la quarantaine, concrétisée sur une année (52 semaines) grâce à la complicité de 52 de ses correspondants de Mail Art, cette nouvelle création se matérialise sous la forme d’une édition de neuf sérigraphies créées avec le concours de neuf artistes contemporains parmi lesquels Jacques Villeglé, Jean-Paul Albinet, Arthur Aeschbacher, Jochen Gerz, etc.
« Mon prénom se compose des voyelles a, e et o.

Avec le a, je commence à parler ; comme je suis issu d’une culture qui a comme référent l’alphabet romain, avec a commence le verbe. Mais a c’est aussi l’expression de mon moi : a = art et a = amour.
Mon a à moi n’est pas noir; il serait plutôt rouge incendie ! Mon a est bruyant, envahissant, expansionniste …
Le e est plus discret et plus cérébral; il est l’absent de Perec , le blanc de Rimbaud; mon e est muet.
Mon o quant à lui ne l’est pas; il est jovial, obèse et rond, heureux de vivre. Il est creux, profond; il est bouche, il est sexe; barré, il devient solitaire ou circonférence, accolé et double il devient infini. »
(source : laszlo.fr)

Catégories
  • Art contemporain