Le voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki (2002)
Synopsis
Chihiro, dix ans, a tout d'une petite fille capricieuse. Elle s'apprête à emménager avec ses parents dans une nouvelle demeure. Sur la route, la petite famille se retrouve face à un immense bâtiment rouge au centre duquel s'ouvre un long tunnel. De l'autre côté du passage se dresse une ville fantôme. Les parents découvrent dans un restaurant désert de nombreux mets succulents et ne tardent pas à se jeter dessus. Ils se retrouvent alors transformés en cochons. Prise de panique, Chihiro s'enfuit et se dématérialise progressivement. L'énigmatique Haku se charge de lui expliquer le fonctionnement de l'univers dans lequel elle vient de pénétrer. Pour sauver ses parents, la fillette va devoir faire face à la terrible sorcière Yubaba, qui arbore les traits d'une harpie méphistophélique.
Documents d'accompagnement à télécharger en bas de page
Avant la séance : Présentation par la critique Juliette Goffart
Analyse de séquence : L'aventure commence
Le point de vue du cinéaste Benjamin Renner
Analyse à lire sur le site Courte-focale : Le voyage de Chihiro
Point de vue critique : Monumental ! (Les Inrocks)
La conférence de Xavier Kawa Topor (Acreamp - accès jusqu'au 31 janvier)
Les dessins de travail de Miyazaki (Studio Ghibli)
« Je pense que nous avons besoin de fantastique. Pour ceux qui sont dans l’impuissance de l’enfance, dans un moment où ils se sentent impuissants, le fantastique possède quelque chose pour les soulager. Quand les enfants se retrouvent face à des problèmes difficiles ou compliqués, ils doivent d’abord les éviter. Ils échoueraient sûrement s’ils essayaient de les prendre de front. Et cela ne revient pas à une proposition aussi complexe et critiquable que : « s’échapper de la réalité ». Il existe énormément de gens qui furent sauvés par les mangas de Tezuka, pas seulement dans ma génération, mais aussi dans les générations qui ont suivi. Je n’ai aucun doute sur le pouvoir du fantastique. Certes, il est vrai que les créateurs de fantastique ne savent plus très bien créer des émotions, ni des histoires crédibles. Mais c’est juste que le fantastique qui peut affronter cette époque compliquée n’a pas encore été créé. C’est du moins ce que je crois. » (Miyazaki, Cine Live, avril 2002)